Milieu preneur
L’expression #stimulante
Milieu preneur - réseau québecois en innovation sociale
« Les preneurs participent au processus, s’approprient l’innovation sociale et en bénéficient. Ils ont pour premier rôle de bénéficier de l’innovation sociale. Mais ils mettent aussi en œuvre les pratiques innovantes en participant aux discussions, au développement, aux ajustements et aux évaluations. Les preneurs peuvent être des » intervenants ou intervenantes, ou des utilisateurs ou utilisatrices, « c’est-à-dire des professionnels qui s’approprient une nouvelle façon de faire et la mettent en pratique dans leur organisation » ou des « [b]énéficiaires, c’est-à-dire des usagers ou des prestataires d’un nouveau service ou d’un nouveau produit mis au point pour eux » (RQIS 2022).
Pourquoi cette expression ? Parce qu’elle est magnifique ! Je ne sais pas si la référence à Gilbert Simondon (philosophe de la technique) est explicite mais regardez comment il définit un milieu :
« Milieu ». Le « milieu », dans son usage le plus commun, est à la fois ce qui est autour de l’individu (environnement) et entre les individus (medium). Les deux sens du terme de milieu se rejoignent dans une philosophie de l’individuation selon laquelle, pour comprendre la relation de l’individu et de son milieu, il faut partir du mi-lieu de cette relation, c’est-à-dire au point où ni l’individu ni le milieu ne sont encore constitués. Le milieu n’est donc pas, à proprement parler, extérieur à l’individu : il en est le complémentaire, à ce titre il n’est pas l’environnement1.
Autrement dit, le mileu est un espace et l’innovation sociale offre une prise (preneur) pour qu’une cristallisation ait lieu. Si ça se passe on progresse sinon on a pas avancé. Ok ça peut paraître perché j’en ai bien conscience, mais je trouve ça très beau. Où sont les milieux preneurs qu’on peut imaginer, susciter, invoquer ?
L’article #inspirant
Pour une IA en communs - Open future
Pierre-Carl a également souligné un point clé concernant la pression continue en faveur d'une contre-réglementation – le New York Times poursuivant Microsoft et OpenAI pour violation des droits d'auteur de l'éditeur. Cela amènera les sociétés d’IA à signer des accords de licence avec les titulaires de droits. Il existe de premiers exemples de tels deals : entre Reddit et Google , ou Le Monde et OpenAI . Une approche sous licence de la formation des modèles crée un risque supplémentaire de contrôle d'accès, dans la mesure où seules les plus grandes entreprises seront en mesure de supporter les coûts de licence. Lancé il y a un peu plus d'un mois, Common Corpus tente de relever ces défis en présentant une nouvelle manière de contribuer au développement de l'IA en tant que Commons.
En tant que plus grand ensemble de données de formation pour des modèles linguistiques basés sur du contenu ouvert à ce jour, Common Corpus est construit avec des données ouvertes, y compris des données administratives ainsi que des ressources culturelles et scientifiques ouvertes – comme des vidéos YouTube sous licence CC, 21 millions de journaux numérisés et des millions de livres, entre autres. Avec 180 milliards de mots, il s'agit actuellement du plus grand ensemble de données anglophones, mais il est également multilingue et leader en termes d'ensembles de données ouvertes en français (110 milliards de mots), allemand (30 milliards de mots), espagnol, néerlandais et italien. . Le développement de Common Corpus était un effort international impliquant un éventail de parties prenantes allant du ministère français de la Culture aux chercheurs en patrimoine numérique et à la communauté LLM de science ouverte, y compris des entreprises telles que HuggingFace, Occiglot, Eleuther et Nomic AI. L’effort de collaboration derrière la création de l’ensemble de données reflète une vision visant à favoriser une culture d’ouverture et d’accessibilité dans la recherche en IA. La publication de Common Corpus est une tentative de démocratiser l'accès à des ensembles de données volumineux et de qualité, qui peuvent être utilisés pour la formation LLM. Common Corpus vise à devenir un élément clé d'un écosystème Commons de pré-formation plus large, tel que la pile « sous licence » actuellement préparée par Eleuther.
Pourquoi cet article ? Voilà une réflexion trop rare sur l’IA générative. Il y a un vrai enjeu à constituer un méga-corpus d’entraînement multilingue pour que les IA soient justes et transparentes. Voilà qui rappelle quand les plus éclairés d’entre nous appelaient à un index independant pour les moteurs de recherche pour lutter contre les monopoles du numérique. Parce qu’aujourd’hui la compétition est moins sur les modèles de langues qui vont probablement se stabiliser en performances que sur les masses de données sur lesquelles ils peuvent s’entraîner. Ce corpus en communs mérite largement son nom, c’est un commun de la connaissance à grande échelle, il faut en prendre soin et le réguler à ce titre.
Celui qui pousse cette idée est Pierre-Carl Langlais, chercheur en sciences de l’information, administrateur de wikipédia et brillant compagnon de route du collectif SavoirsCom1 que j’avais cofondé il y a quelques années. Son profil permet aussi de comprendre combien la connaissance ouverte (sous licence libre pour aller vite) est cruciale face à la vente de silos fermés d’informations. Et si l’IA générative était avant tout une affaire de données structurées ouvertes avant même les réseaux de neurones ?
Le #carton_rouge au réflexe “hôtel à insectes”
« Ça fait partie des fausses bonnes idées aujourd’hui, tranche Aurélien Daloz, chef adjoint du service Usages et gestion de la biodiversité à l’Office français de la biodiversité (OFB). On s’aperçoit que ça concentre les maladies, les parasites et les virus. Ça profite aussi à une espèce envahissante, l’abeille Megachile sculpturalis. » Pour éviter l’installation de cette dernière dans un hôtel à insectes, le diamètre des trous dans le bois ne doit pas être supérieur à 6 mm de diamètre.
Pourquoi ce carton-rouge ? Parce que tout comme les boites à livres ne sont pas un bon réflexe, les hôtels à insectes non plus et c’est pas évident tant on en voit partout. En plus ça favorise une abeille qui est une espèce nuisible ! Peut-être que c’est des réflexes en général dont il faut se méfier…. parce qu’un réflexe par définition c’est un peu l’absence de réflexion, trop automatique pour être honnête. Penser par projets situés et pas “réflexes” c’est surement une bonne habitude !
Initiative #réjouissante
Pourquoi on enlève les feux rouges dans ce quartier de Rouen
« Ce sont des rues dans lesquelles on ne roule pas trop vite et où la visibilité est bonne », résume Valentin Rasse Lambrecq, élu à la ville de Rouen, notamment en charge des quartiers ouest. « Quand il y a un feu, les voitures ont tendance à accélérer pour passer au vert. Enlever les feux, ça permet d’apaiser l’espace », assure-t-il.
Pourquoi cette initiative ? Fascinant non ? Voilà un sujet totalement contre-intuitif validé par la pratique ! Là encore ce n’est surement pas vrai partout mais c’est le genre de solution simple et peu coûteuse qui a des effets positifs. A mettre sur la palette des possibles et pas des réflexes pour apaiser la ville.