Adjuvant
Je ne résiste pas au plaisir jaune et vous partager ce morceau de que ce j’appelle la pensée administrative, ou plus simplement “Passion plan”. C’est clairement une racine de l’inaction publique dans son déséquilibre avec l’action, voici la perle :
"l'objectif de ce projet est l'élaboration d'un nouveau plan pour fixer un programme d'action." (...) Ce projet devra permettre de structurer les modalités pérennes de pilotage , d'animation et d'évaluation du plan."
Si on mettait 1 euro dans un boite à chaque fois qu’un plan se donne pour objet de faire un autre plan ou un diagnostic au lieu d’une action efficace et évaluée, on aurait pas besoin de faire des économies d’argent public…. qu’en dites vous ?
Le #carton_rouge
Sécheresse : on a décrypté quatre idées reçues sur la réutilisation des eaux usées traitées
Le rapport de 2020 de Catherine Franck-Neel (évoqué plus haut) détermine que sur les 58 cas de réutilisation d'eaux usées traitées dans des stations d'épuration urbaines, l'usage le plus répandu concerne l'arrosage de cultures (34), suivi des golfs (15). C'est le cas des greens de Sainte-Maxime, dans le Var. Alors que le département connait depuis le mois de février des restrictions, la Réut n'a-t-elle pas d'autres priorités ? "Quand il y a conflit d'usage, tous les acteurs locaux doivent se mettre autour de la table pour déterminer ce qui sera privilégié en temps de crise", explique la spécialiste. En 2020, sur les 25 cas de Réut en projet, neuf étaient destinés à l'arrosage des parcours (contre deux pour l'agriculture).
Pourquoi ce carton rouge ? Parce que même si le décret a été revu récemment sur les usages des eaux usées réutilisées, il reste assez imprécis. Réutiliser oui mais pas n’importe où ni de manière systématique nous disent les experts (or c’est un marché colossal pour les multinationales de l’eau qui poussent très fort à ce sujet) ni pour n’importe quoi…pour l’irrigation de l’agriculture intensive ou les golfs ? Je ne suis pas certain que la réutilisation servent l’intérêt général dans ces cas là. Il y a urgence à créer une vraie gouvernance démocratique des usages de l’eau.
Article #inspirant
Le Marais Wiels incarne à nos yeux les nouvelles alliances interspécifiques caractéristiques de certains mouvements écologistes contemporains, dans lesquelles des humains se solidarisent avec d’autres vivants contre les effets destructeurs de l’économie capitaliste. L’alliance du Marais Wiels lie les habitants humains et non-humains aux côtés de la puissance hydrique qui a favorisé l’éclosion d’un nouvel imaginaire urbain : celui d’une nature indisciplinée et spontanée, non réductible aux seuls services écosystémiques rendus, et défendue sur un mode poétique par des personnes qui se nomment les « fé·e·s du Marais ». Ce plan d’eau urbain ensauvagé nous invite à réinventer le sens des communs.
Pourquoi cet article ? A travers l’exemple d’une friche urbaine à Bruxelles on comprends comment le réensauvagement est aussi une réappropriation un rééquilibrage des droits entre espèces. Je trouve ça très beau, inspirant et ça permet de sortir de la présentation traditionnelle des communs (communauté, règles ressources). On ne parle pas ici de ressources en communs, mais d’alliances entre espèces, ce qui n’a rien à voir !
Initiative #réjouissante
Les leviers psychologiques du design actif
A la gare des Mureaux, dans la banlieue parisienne, où un endroit, un coin, était utilisé comme une pissotière alors qu’on trouvait des toilettes publiques gratuites à 20 mètres. Ce comportement qui dégradait l’espace paraissait irrationnel. (…) On a fait l’hypothèse que le comportement ne relevait pas d’une incivilité mais que c’était l’endroit qui incitait à ce comportement, ne donnait pas envie qu’on en prenne soin. (…)
On a dessiné sur le sol une piste de course et apposé sur le mur un dispositif de mesure de la vitesse. Ce faisant, nous avons suggéré la présence d’enfants car cela active les valeurs altruistes. On a aussi dessiné sur le mur des visages de gens qui regardent pour activer cette fois le principe de la norme sociale : je ne vais pas faire pipi sous le regard d’autrui… On a aussi beaucoup travaillé sur le coin : l’humain a un problème avec les coins, il a tendance à y mettre et faire ce qu’il ne peut pas mettre ou faire ailleurs. Dans ce comportement consistant à se soulager dans le coin résidait donc une forme de civilité dans l’incivilité. On a alors créé, par la peinture, une anamorphose dont le but est d’effacer la perception du coin.
- Cela a-t-il bien fonctionné ?
(…) Incroyablement bien ! Nous l’avons mesuré en installant un capteur d’urine avant et après l’intervention de design actif. Nous avons aussi mesuré l’efficacité d’un simple coup de peinture. Cela n’a rien donné. Nous avons déployé cette démarche dans une vingtaine de gares de la région parisienne. On vise la cinquantaine à terme. Et c’est imparable : à chaque fois, l’urine est considérablement réduite.
Pourquoi cette initiative ? Voilà une initiative concrète sur un sujet qui peut paraitre anecdotique et qui ne n’est pas vraiment une fois déployé. L’approche permet de sortir du discours des incivilités, “les usagers indomptables” pour entrer dans une empathie suivie des faits qui manque trop souvent aux politiques publiques. L’alliance des sciences comportementales et du design fonctionne ici très bien!
Le mot #stimulant Adjuvant
Schéma actanciel - Wikipédia
En narratologie, le schéma actantiel1, appelé aussi modèle actantiel, rassemble l'ensemble des rôles (les actants) et des relations qui ont pour fonction la narration d'un récit (un acte au théâtre). Il a été créé par Algirdas Julien Greimas en 19662.
Un personnage, le héros, poursuit la quête d'un objet.
Les personnages, événements, ou objets positifs qui l'aident dans sa quête sont nommés « adjuvants ». Les personnages, événements ou objets négatifs qui cherchent à empêcher sa quête sont nommés « opposants ».
Pourquoi ce mot ? Parce j’aime bien me définir comme un adjuvant… en chimie c’est la substance qui accélère l’action, qui renforce les effets. En littérature c’est le capitaine Haddock, le gars décalé qui est toujours là pour Tintin ! Je trouve qu’il est important de renouveler les mots de l’accompagnement qui est tellement plat et galvaudé et ne reflète pas pas les dynamiques d’ingénieries collaborative qui prennent place dans les organisations publiques et privées. Dans les projets ? On a besoin de pilotes et d’adjuvants.
La source #recommandée
Comment concevoir ou améliorer un service public ? Comment mettre en place une démarche d’innovation ? Des ressources pour vous aider à vous lancer !
Pourquoi cette source ? Parce que pas mal de collectivités et d’acteurs publics ont besoin d’outillage en intelligence collective et conception et malgré le côté parfois paralysant des boites à outils, celle de la DITP est très complète et inspirante, donc je la recommande !