Cli-fi
Et c’est reparti ! Ravi de vous retrouver les gens !
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Le mot #stimulant Clifi
Définir la fiction climatique, ou cli-fi
Le terme cli-fi a été inventé par le bloggeur Dan Bloom à Taiwan en 2007 (Merchant, 2013) comme une adaptation du terme sci-fi destinée à désigner un nouveau genre littéraire et cinématographique en pleine émergence. Par la suite, Bloom, Merchant et d’autres auteurs ont consciencieusement fait de la publicité à la fois autour du terme et autour du genre. Bloom lui-même souhaitait clairement que cli-fi fasse référence au changement climatique anthropique, et notamment, mais pas exclusivement, au réchauffement climatique anthropique.
Pourquoi ce mot ? J’aime bien ce nouveau mot créée de toute pièce pour cerner un sous-genre de la Science-fiction dédié à l’anticipation climatique. Vous trouverez pas mal d’exemples dans l’article. C’est toujours ambivalent un genre littéraire parce que ça enferme dans une catégorie et en même temps ça permet de la dépasser ! Espérons que la dynamique nous aide à imaginer des transitions subtiles et que ça ne se transforme pas en des chapelets de dystopies….
Initiative #réjouissante
Rennes métropole pousse plus loin la logique de codécision
Karine Besses, garante CNDP : D’après mon expérience, ce dispositif est de ceux qui poussent le plus loin l’articulation de la participation à la décision. La codécision, au sens strict, est non-fondée en droit français, comme l’a rappelé le juriste de la métropole aux citoyens. Il ne s’est donc pas agit de codécider à proprement parler, car la décision formelle est prise par les élus, mais de co-élaborer une propositions pour le vote des élus.
Cette question sur la possibilité d’être dans la codécision a été beaucoup discutée entre les élus, les citoyens et les agents. Dans la charte, la formulation prudente reflète à la fois la limite légale et les débats : elle énonce que la « co-construction » s’inscrit « dans une logique de coresponsabilité et de codécision ».
(…)
Un principe fort a été acté : le texte adopté collectivement lors de la séquence d’amendements entre les élus et les citoyens ne pouvait plus être modifié, qu’à la marge, jusqu’au vote de la métropole. Cela n’était pas aussi clair au début, la règle a été précisée chemin faisant à la demande des citoyens que j’ai appuyée. Mon rôle a été ensuite d’avoir un regard attentif sur le respect de cet engagement. Cette clarté est indispensable pour l’ensemble des parties prenantes d’une telle démarche.
Pourquoi cet article ? Parce que c’est assez rare d’avoir un retour d’expérience d’une collectivité qui a décliné le dispositif star de la démocratie délibérative. Ici on mesure une limite juridique intéressante entre décision et co-décision qui marque la frontière entre les citoyens et les représentant élus des citoyens. Et on voit bien qu’il est possible de chatouiller cette frontière en appliquant un SANS FILTRE solide. Comme quoi ce qui a lamentablement échoué au niveau national peut être améliorer au niveau local !
Le #carton_rouge à la privatisation des consignes à bagages
Tweet d’Olivier Razemon - Journaliste. Villes, transports, vélo, marchés alimentaires.
La SNCF entérine la fin des consignes à bagages dans les gares en confiant le service à une start-up. Dans la plupart des pays d’Europe, il existe encore des consignes manuelles ou automatiques, gérées par l’opérateur ferroviaire historique. Comment la France tue ses trains.
Pourquoi ce carton rouge ? Parce que c’est un recul qui ne concerne pas que les consignes mais aussi les… toilettes. Alors oui l’expérience-client des consignes est sûrement meilleure mais elle entérine un recul du service public… et devient souvent payante pour les usagers ! Ce n’est pas de l’amélioration du service, c’est juste de la privatisation et ça va à l’inverse de la demande de service qui doit accompagner le développement du transport ferroviaire.
Article #inspirant
Le retour en grâce du pavillon de banlieue parisienne - Le Monde (abonnés)
Si on en croit l’étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) publiée mercredi 21 juin, mais aussi les observations de Jean-Laurent Cassely, auteur avec Jérôme Fourquet de La France sous nos yeux (Seuil, 2021), ou encore les élus des communes concernées, face au réchauffement climatique et à la crise du logement, le pavillonnaire n’est plus considéré comme un problème ; il devient une solution. Le gisement foncier est immense, les jardins sont autant d’îlots de fraîcheur et de réserves de biodiversité à préserver. Cela vaut pour le Grand Paris, mais cela peut tout autant s’appliquer à d’autres métropoles.
Pourquoi cet article ? Il y a de quoi se perdre. Entre ceux qui nous disent que le modèle pavillonnaire c’est le diable et ceux qui prônent l’intensification des usages et la densification heureuse, voilà maintenant le courant des pro-pavillons ! Bon peut-être qu’il faut juste se dire qu’on ne va pas supprimer les pavillons du jour au lendemain et qu’il faut juste y amener des services et du vivre ensemble. Gros défi !