la semaine dernière j'ai publié ma liste de Séries Mania 2024, mais le lien n'était pas le bon, le voici, il ne vous a pas manqué ? Tant pis, j'avais quand même envie de vous le redonner :-)
Le mot #stimulant Désistance
La désistance « Processus par lequel l’auteur d’une infraction sort de la délinquance ou de la criminalité (par opposition à la récidive) » (1), est le renoncement définitif à un parcours de délinquance ou de criminalité. Une notion capitale pour les acteurs de la réinsertion sociale qui, comme l’Îlot, œuvre depuis plus de 50 ans contre la récidive des personnes ayant connu la prison.
Pourquoi ce mot ? Mais parce qu’il est magnifique ce mot ! On dirait l’inverse de la résistance, comme un lâcher prise vers la société. Voilà un objectif intéressant : augmenter la désistance, rendre la désistance heureuse et pourquoi pas fêter la désistance comme une cérémonie de rédemption sociale ?
L’article #inspirant
DANSER AVEC LES PARADIGMES AU RYTHME DE LINDSAY COLE - la 27e Région
À gauche se trouve les aspects limités et contraignants des paradigmes dominants auxquels il faut renoncer dans l’innovation. À droite, les aspects du paradigme vers lesquels il faut tendre. Lindsay Cole souligne l’importance de naviguer, de ‘danser’ entre ces deux spectres, qui sont en réalité entremêlés. Le processus d’éloignement/rapprochement est intentionnellement façonné de sorte à renforcer l’idée qu’il s’agit de mouvements, que ces facettes n’ont pas d’emplacement distinct. L’avantage de les présenter de la sorte est d’engager une réflexion sur les tensions et leviers ‘d’intervention’ qu’elles peuvent créer.
Pourquoi cet article ? Comment ai-je fait pour passer à côté de ce magnifique article ? La Lindsay Cole mania de la 27e Région n’a rien de risible, elle se justifie pleinement par la profondeur de ce qui est exposé ici. Non, nous dit-elle on ne trouvera pas la science miraculeuse qui fera levier pour les transitions. On va transformer notre monde par petites touches, par interstices, par glissements. Voilà une très belle invitation à éviter le solutionnisme méthodologique (ou scientifique) pour jouer avec des nouvelles postures en passant de la colonne de droite à celle gauche.
Lisez ça les amis, et revenez vers votre Délib, votre Sraddet ou votre projet d’administration, avec un nouveau regard…
Le #carton_rouge aux chiffres truqués de la fréquentation des grands musées
Ce ne devrait être un secret pour personne car, dès 2015, un rapport conjoint de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection générale des affaires culturelles sur nos grandes institutions, confirmait ce que je dénonçais aussi à propos de la « fréquentation siliconée du Centre Pompidou » [4]. Constatant que le chiffre des visiteurs accueillis était supérieur aux billets émis, la mission indiquait que « certains organismes peuvent comptabiliser plusieurs fois un même visiteur qui accède à différentes parties de l’établissement ».
Pourquoi ce carton-rouge ? Parce que c’est la partie émergée de l’iceberg qui fait de la culture une machine à “équipements/évènements fréquentés”. On compte beaucoup dans le secteur culturel, on compte trop et n’importe comment. On oublie que ce que provoquent les politiques culturelles, ce sont des déclics. Mais ça, on ne les compte pas.
Initiative #réjouissante
SADIRAC : LA COMMUNE SE PAIE UN DISTRIBUTEUR DE BILLETS - Carte des inspirations politiques
Depuis le 4 juin, les 4 700 habitants de Sadirac (Gironde) disposent d’un distributeur automatique de billets. Jusque-là, malgré les sollicitations du maire Patrick Gomez, aucune banque n’avait répondu favorablement à sa demande d’installer un DAB dans son centre-bourg, jugeant l’investissement et les frais de fonctionnement peu rentables
L’initiative est particulièrement bienvenue pour les commerçants, les personnes âgées et tous celles et ceux rencontrant des difficultés pour se déplacer. Il faut dire que la présence d’un distributeur dans une collectivité représente un enjeu quasiment vital pour le soutien aux activités, notamment quand un montant minimal est exigé pour paiement par carte. En outre, tous les magasins villageois ne sont pas forcément équipés d’un terminal de paiement.
La situation de Sadirac n’est pas isolée. Les rapports annuels publiés par la Banque de France (sur l’état des lieux de l’accès du public aux espèces) montrent qu’entre 2010 et 2020, le nombre de DAB en France est passé de 60 000 à 48 700. Principaux territoires abandonnés, les petites communes. Face au refus des banques, le maire de Sadirac s’est tourné vers la société de transport de fonds Loomis. Celle-ci, comme la Brink’s d’ailleurs, propose aux collectivités de les doter d’une machine, ce qui nécessite un investissement initial (entre 15 000 et 20 000 euros selon l’équipement et le fournisseur) et le paiement d’un loyer mensuel. À Sadirac, ce dernier coûte 900 euros par mois à la ville mais la facture pourrait diminuer en fonction du nombre de retraits.
Pourquoi cette initiative ? Parce que c’est une solution (coûteuse) à un problème qui existait depuis des années. Le distributeur de billet, is the new service public bancaire.
Merci pour la découverte du DAB de village !