Ombudsman
Vous aussi vous ressentez le creux du début de l'hiver, ce moment où on aimerait rester en boule sous la couette une bonne partie de la journée ?
Déjà 950 abonnés… je me suis fixé le but d’arriver à 1000 au 31/12, vous m’aidez ?
Le mot #stimulant Ombudsman
L'ombudsman1,2 (du suédois : ombudsman, souvent désigné en français comme « médiateur », « défenseur » ou « protecteur » ; ombudsmän au pluriel) est une personne chargée de représenter un ensemble de personnalités physiques ou morales. Son champ de compétence porte sur des différends de type administratif dans le secteur public ou privé. Comme le recours à un médiateur, le recours à un ombudsman est gratuit.
La fonction connaît diverses désignations suivant les pays : défenseur des droits en France3, protecteur du citoyen dans plusieurs régions francophones, défenseur du peuple dans les pays hispaniques, défenseur du citoyen ou encore ombudsman parlementaire.
Pourquoi ce mot ? Parce que cette fonction de “porteur des doléances citoyennes” est belle, utile et internationale ! Ce qui est beau est qu’elle s’incarne dans une personne, elle humanise la machine, littéralement ! J’ignorais que le mot symbolise une fonction de médiation relationnelle de l’État qui existe dans le monde entier. A fond, est-ce un rôle soupape de la bureaucratie ? A partir de quand de burn-out de l’Ombudsman est-il un symptôme de graves dysfonctionnements démocratiques ?
Le #carton_rouge
«Ecoquartiers»: derrière l’étiquette écolo, un argument de façade - Libération
Pour ce chercheur au CNRS, qualifier un projet d’«écoquartier» est une manière de neutraliser la critique et de favoriser son acceptabilité sociale et environnementale. Derrière la rhétorique du développement durable, «le discours autour des écoquartiers est souvent très consensuel, on ne peut qu’y adhérer», analyse Marina Rotolo, docteure en architecture. D’autant plus si le chantier jouit d’une validation par l’Etat. «Le label vient légitimer le fait d’urbaniser. C’est difficile de dire qu’il y a des soucis dans le projet puisqu’il est mieux que la moyenne», appuie François Valegeas. Dans le cas des jardins partagés de Besançon, il estime que la construction «aurait été encore plus compliquée à justifier pour un quartier classique».
Pourquoi ce carton rouge ? Parce qu’un label efficace est un équilibre subtil entre pertinence des critères, appétence politique, effet médiatique de la marque et force des effets leviers pour l’obtenir. Ici on est complètement tombés du côté de l’instrumentalisation par le politique. Tiens on pourrait presque parler de label Zombie comme on parle des technologies zombies, c’est-à-dire un outil qui est voué à disparaître mais qui a du mal à mourir…
Initiative #réjouissante
Comment intégrer les usagers et les agents à la conception des bâtiments publics ? - DITP
Un bâtiment public pertinent pour les usages d’aujourd’hui et résilient pour les usages de demain ne peut être imaginé et construit sans les parties prenantes concernées par son utilisation : les habitants qui l’utilise(ro)nt, les agents publics qui y travaille(ro)nt, les professionnels, les associations, les visiteurs, etc.
Les effets vertueux d’une meilleure prise en compte des usagers et des agents dans la conception de bâtiments publics :
S'assurer que le bâtiment sera effectivement utilisé pour les usages envisagés, et que cet investissement sera utile sur le long terme ;
Envisager la vie du site au-delà de ses murs, en travaillant le « parcours d'usages » du bâtiment dans son environnement global ;
Favoriser l'appropriation par les futurs usagers et les agents, afin d’assurer du bon usage futur du bâtiment une fois livré, mais aussi le respect des infrastructures dans le temps ;
Inclure les agents qui travaillent au quotidien dans ce bâtiment pour améliorer leurs conditions de travail et faciliter les dialogues dans le processus de projet à venir, etc.
S'assurer que le futur bâtiment réponde à un besoin insuffisamment ou non-couvert par les bâtiments déjà présents sur le territoire.
Pourquoi cette initiative ? Parce que ce guide est vraiment réjouissant ! On part juste de l’utilité sociale des équipements, ce qui suppose de sortir du geste-architectural-du-mandat… La bonne nouvelle c’est qu’on peut “vendre” les deux en utilisant l’expression magique de “maîtrise d’usage”. Essayez, ça résonne bien mieux que design ou innovation publique ou même co-construction... Lisez cet excellent guide qui résonne de pas mal d’exemples concrets. Tout est là c’est déjà beaucoup mais ça ne suffit pas, on le sait bien. Il faut toujours le réseau socio-technique et l’impulsion politique autour.
Article #inspirant
Qu’est-ce que l’éducation populaire ?
L’éducation populaire, ce n’est pas éduquer le peuple. Ce n’est pas apporter la conscience de l’extérieur à des personnes qu’on considérerait comme « à conscientiser ». Ce sont des dynamiques collectives qui permettent aux dominé-es de développer ensemble une compréhension critique de la société et des origines des inégalités sociales. Il s’agit de se donner les moyens de comprendre le monde pour pouvoir le transformer.
Pour cela, l’éducation populaire nous invite à travailler à partir de nos situations pour les analyser, les comprendre, agir pour les transformer. L’objectif étant de transformer la société, les démarches d’éducation populaire ne sauraient être neutres.L’éducation populaire, ce n’est pas vulgariser des savoirs, fussent-ils émancipateurs. L’objet n’est pas la diffusion de savoirs (qui peut en revanche être un moyen, même s’il est loin d’être le seul), mais de favoriser l’émancipation et l’émergence de mouvements sociaux de transformation sociale portés directement par les personnes et les groupes sociaux qui subissent des mécanismes structurels d’oppression (économique, raciste, genrée, etc.). Pour cela, on va peut-être favoriser l’appropriation des savoirs, mais on va surtout s’attacher à produire nos propres savoirs, que l’on pourra alors croiser avec d’autres savoirs, savants ou issus de l’expérience d’autres personnes et groupes sociaux.
Pourquoi cet article ? Parce que j’aime bien cerner une approche parce ce qu’elle n’est pas. Voilà ce qu’on peut se dire de vrai sur l’éducation populaire. Finalement, cette expression et tout ce mouvement a semé pas mal des graines qu’on cultive encore, comme les communs, l’empowerment, l’autogestion, l’émancipation, etc. Back to the basics.