Sousveillance
Allez on continue et vous êtes de plus en plus nombreux merci les gens !
Le #carton_rouge
Consigne sur les bouteilles en plastique : les maires disent toujours "non" - Sciences et avenirs
"Cette mesure, qui ne permet pas de réduire les déchets, est une arnaque intellectuelle qui consiste à employer le mot +consigne+, perçu positivement dans l'opinion, pour une opération qui n'en est pas une puisque la bouteille ne sera pas remployée mais détruite pour être recyclée, c'est-à-dire qu'elle va finir exactement au même endroit que lorsqu'on la jette dans le bac jaune de collecte sélective", a précisé Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse (Ain).
(…)
Pour atteindre les objectifs de recyclage européens, les élus formulent 14 propositions dont la promotion de l'eau du robinet, l'augmentation de la fréquence des collectes ou la mise en place d'une collecte sélective de tous les emballages consommés hors domicile.
Pourquoi ce carton rouge ? Le carton rouge est pour le gouvernement qui cherche à imposer cette fausse consigne poussée par les industriels. Concrètement vous mettez la boutieille dans une machine dans votre supermarché et elle est déchiquetée en paillettes devant vos yeux amusés, vous gagez un bon d’achat. La machine est belle et ça sent bon l’éco-geste.
Voilà un cas d’école de la boucle qu’on connaît trop souvent : les industriels poussent une idée teintée d’intérêt général en s’appuyant sur le manque d’efficacité des collectivités ou leur supposée lenteur, l’État écoute les industriels et sort à l’occasion d’un agenda législatif un dispositif bien vendu qui n’a rien d’efficace mais impose une approche visible du sujet. Les industriels sont super bien organisés et captent de nouveaux marchés sur le dos des services publics. Les collectivités râlent dans leur coin et la planète continue de se dégrader.
Ce qui est en train de se passer pour la “consigne” des bouteilles plastiques est à peu de choses prêt la même chose pour le prêt numérique en bibliothèque déjà l’objet d’un précédent carton rouge. Dans le cas des déchets plastiques, la fronde des collectivités est telle que l’histoire va peut-être bien tourner mais quel temps perdu !
Article #inspirant
Baptiste Morizot : « Le vivant n’est pas une petite chose fragile mais un allié » - reporterre
Mais comment établit-on des relations avec des êtres qui ne sont pas dotés d’une conscience comme les humains ?
On ne signera pas de convention avec un castor concernant la taille des barrages, rien de farfelu, ni de mystique. Mais en géopolitique, il existe un nom pour des alliances sans intentions, ce sont des « alliances objectives ». Lorsque deux collectifs agissent dans la même direction, sont interdépendants ou se renforcent, et ont les mêmes adversaires, même sans passer d’accord volontaire.
Pourquoi cet article ? Parce que j’aime beuacoup ce philosophe quie ne jargonne pas et qui tente de rendre moins perché ce qu’il l’est d’emblée quand on parle de non-humains. Non, en effet, on se détend, on ne va pas conventionner avec le comité local des castors ! Et de préciser les contours des alliances avec le vivant.
En vrai, on le fait assez bien déjà au niveau local et c’est intégré dans les PCAET et ou quand une commune met en place un poulailler pour mieux gérer les biodéchets de la cantine, ou encore quand on installe des corridors ecologiques pour les circulation des animaux. Pour autant, j’aime bien cette manière qu’il a de démontrer que derrière les mots il y a de nouveaux paradigmes.
Initiative #réjouissante
Feu vert réglementaire pour l’administration proactive - Acteurs publics - article verrouillé
Un décret a été publié le 11 mai pour autoriser l'échange, entre administrations publiques, d’informations concernant les usagers pour les informer proactivement de leur éligibilité à une prestation ou une aide et leur attribuer automatiquement. C'est le coup d’envoi de l’”administration proactive” promise par l’exécutif depuis 2 ans dans le prolongement du “Dites-le-nous une fois”.
Pourquoi cette initiative ? Très belle approche centrée usager ici, c’est une brique fondamentale pour entrer dans des logiques de lutte contre le non-recours. On a envie d’y croire. Le projet de décret est ici, à suivre !
Le mot #stimulant Sousveillance
"Sousveillance" : quelles ripostes contre la surveillance technologique ? - France culture
Au mois de mars 2023, un projet de loi encadrant les Jeux olympiques 2024 par le biais de la vidéosurveillance algorithmique a été voté par les députés. Une décision qui interroge sur l’utilisation de ces technologies de surveillance, mais aussi sur ceux qui luttent contre, et qui pose donc la question plus générale du concept de "sousveillance". Jean-Paul Fourmentraux définit ce terme : "À l'origine, ce terme de sousveillance à un autre sens que j'ai pour ma part préféré retenir et interroger (…) Dans ce cas-là, le terme de sousveillance n'est pas synonyme de vigilance, mais de contre surveillance, ou de surveillance inversée. La sousveillance renvoie alors à un renversement des transparences, un panoptique inversé ou une contre surveillance des pouvoirs étatiques, technologiques, etc."
Pourquoi ce mot ? C’est un mot simple et efficace, je l’aime bien parce qu’il utilise la force de l’adversaire pour le renverser. Je vous recommande ce podcast et en particulier le livre du designer Geoffrey Dorne qui a documenté les techniques de hacking citoyen.
Au fond, la sousveillance, c’est du judo (je suis ceinture bleue)