Sympoïèse
Au fait vous savez que vous pouvez m’envoyer des suggestions ? Il suffit de répondre à ce message, je vous promets de vous citer en remerciement si je décide de publier votre recommandation. J’offre une excellente bière du Nord à celui ou celle qui me recommande plus de 3 articles publiés dans l’année ça commence maintenant !
Le #carton_rouge
Une borne pour vélos à hydrogène en bord de Loire
Le vélo est un objet plutôt discret, low-tech et incroyablement efficace. De plus, en territoires plats (au moins), il permet à l être humain de se débrouiller avec sa faible énergie mécanique. Alors comment justifier des bouses comme cette boîte de recharge hydrogène ? Ça se trouve le long de la Loire, la où c’est plat. C’est quoi le trip ? Mettre de la techno pour que vraiment vraiment, se déplacer à vélo soit une expérience à la Wall-e ? Une « vente forcée », puisque, bien sûr, l’hydrogène c’est l’avenir, et que l’avenir, c’est bien, alors montrons que le Territoire regarde l’avenir ? Il y a tant de choses utiles à installer, de services qui font défaut. Franchement, en matière de logistique vélo, c’était vraiment ÇA, le truc le plus important ? Tout est donc tellement parfait en bord de Loire pour les cyclistes ? Rien ne justifie l’installation de telles stations moches, complexes et encombrantes, hormis des pulsions prétentieuses du genre « eh oh, regardez moi, je suis là, j’existe !
Pourquoi ce carton rouge ? Parce que c’est un cri du coeur qui vise l’innovation technique bouclée sur elle-même dont les collectivités sont très souvent les victimes consentantes. On sait très bien soutenir l’innovation au nom du développement technique, on sait beaucoup moins mettre en avant et financer l’innovation sociale. Il faudrait que ça change.
Merci Noémie ;-)
Article #inspirant
L’hypothèse biomimétique - Topophile
« Spontanément l'homme dans son activité imitera la nature. Mais on a depuis longtemps remarqué que les réalisations qui se bornent à copier la nature sont sans avenir (l'aile de l'oiseau reproduite depuis Icare jusqu'à Ader). »
Jacques Ellul (1)
Pourquoi cet article ? J’aime bien la référence à Icare pour dénoncer la mode du bio-machin et comme nouveau préfixe galvaudé. Et de rebondir sur ces 10 principe de Janine M. Benuys que je trouve très justes
scientifique et business-woman américaine qui participa grandement à populariser le terme à la fin des années 1990. Formée à l’écologie et à la biologie, Benuys (née en 1958) a enseigné la restauration écologique et la « soutenabilité », dans diverses universités américaines et a publié une demi-douzaine d’ouvrages sur ces questions
les dix principes évoqués par Benyus pour mettre en pratique le biomimétisme :
Utiliser les déchets comme des ressources
Se diversifier et coopérer
Capter et utiliser l’énergie efficacement
Optimiser plutôt que maximiser
Utiliser les matériaux avec parcimonie
Ne pas souiller son propre nid
Ne pas épuiser les ressources
Rester en équilibre avec la biosphère
Se nourrir d’information
Se fournir localement
Initiative #réjouissante
Face à la diversification rapide des nouvelles pratiques culturelles, les bibliothèques devront être constamment repensées et réaménagées au cours des années à venir. Cela implique aussi de repenser en permanence leur politique interne en matière de gestion des volumes sonores, « de telle sorte que le silence tendrait désormais à se présenter comme un service, et non plus seulement à s’imposer comme une règle »2.
Pourquoi cette initiative ? Parce que j’aime beaucoup cette remise en cause par l’action de l’idée reçue selon laquelle l’expérience de visite d’une bibliothèque doit être une expérience calme. Penser l’expérience sonore est un élément stimulant de la conception dans les bibliothèques et cet article est vraiment intéressant de ce point de vue !
Le mot #stimulant Sympoïèse
Sympoïèse - Bactéries alchimistes : de l’agentivité microbienne aux matières vivantes - Revue Tracé
« “Sympoïèse” est un mot simple. Il signifie “contruire-avec”, “fabiquer-avec”, “réaliser-avec”. Rien ne se fait tout seul. Rien n’est absolument autopoïétique, rien ne s’organise tout seul. […] C’est un mot pour caractériser de manière adéquate des systèmes complexes, dynamiques, réactifs, situés et historiques. Un mot pour désigner des mondes qui se forment-avec, en compagnie. La sympoïèse embrasse l’autopoïèse et, de manière générative, elle la déploie et l’étend » (Haraway, 2020, p. 115).
Pourquoi ce mot ? Parce que l’invention de Donna Haraway est une manière simple d’exprimer ce que les sciences comportementales portent aujourd’hui comme une évidence : l’être humain n’est jamais indépendant, ou bien : il n’y a de psychologie que sociale.