Métabolismes urbains
Le mot #stimulant Métabolismes urbains
Métabolisme urbain - Abécédaire de la coopérationt territoriale - FNAU
Le métabolisme Urbain c’est quoi ? - Chaine Youtube
Le métabolisme urbain et/ou territorial décrit l’ensemble des flux de matière et d’énergie mis en jeu par le fonctionnement d’une société inscrite dans un territoire. C’est une méthode qui vise à décrire et comptabiliser les flux qui entrent ou sont prélevés sur un territoire, qui y sont consommés, stockés ou transformés, et qui en ressortent. Le métabolisme d’un territoire reflète son régime socio-écologique.
Pourquoi ce mot ? Voilà une expression qui semble assez perchée au premier abord mais prenez donc un peu de temps pour creuser ! Je pense que c’est une manière très intéressante de représenter le territoire par les flux mais aussi comme c’est très bien expliqué dans la vidéo ci-dessus par les infrastructures et les acteurs (bon il faudrait aussi les acteurs non-humains). L’expression permet par exemple de comprendre que la notion de “ville circulaire” n’a aucun sens ! Tout simplement parce qu’une ville par définition est une concentration de flux qui ne peuvent pas d’équilibrer. Il peut y avoir plus ou moins d’équilibres mais à une échelle plus large, ce qui pose la question du territoire des attachements comme l’appellent de leurs vœux les latouriens (coeur avec les doigts).
La notion de métabolisme est aussi intéressante car elle est englobante et peut permettre de trouver des objectifs chiffrés systémiques. On pourrait en un mandat politique “contribuer à dimminuer de X% les flux de matières entrants et sortants”.
Si elle ne remplacera par un récit territorial incarné, la notion de métabolisme oriente sur la voie d’un territoire de liens et de flux.
Il reste à se faire rencontrer des approches très chiffrées comme celle-ci et des récits socio-historiques d’ancrages et d’attachements (comment on se raconte le passé et l’avenir d’un territoire, sans en faire du marketing territorial)… Oui oui on a besoin des deux mon capitaine !
Le #carton_rouge aux effets pervers des appels à projets, l’exemple du plan anti-pesticides
Plan anti-pesticides : 800 millions d’euros dépensés pour rien - France culture
“Ce plan a été pensé avec une vraie logique de guichet”, estime l’ex-chercheuse de l’Inra Laurence Guichard. Ainsi, de nombreuses études qui ont bénéficié de subventions doublonnent. Le plan attribue par exemple plus de trois millions d’euros à une étude baptisée Pestiriv, dont la mission est de mesurer l’exposition des riverains des vignes aux pesticides. Sauf qu’“on a déjà fait des études de ce type”, remarque Xavier Reboud, chercheur à l’Inra et président du Comité d’orientation stratégique recherche et développement. “On voit bien qu’aujourd’hui on a une multitude d’études qui ne sont pas faites pour accompagner la transition, mais pour chercher des subventions”, regrette Hervé Lapie, secrétaire général adjoint de la FNSEA.
Plus surprenant : des acteurs privés qui vendent des pesticides, ont aussi bénéficié de ces aides. Le groupe InVivo a ainsi bénéficié de plus 300 000 euros, pour tester des solutions visant à réduire l’usage de produits de synthèse contre les limaces. Mais dans le même temps, le groupe agricole a racheté plusieurs grosses sociétés irlandaise, brésilienne et chinoise pour devenir l’un des leaders de la distribution de pesticides dans le monde. Des acteurs, comme l’Institut français du textile et de l’habillement et le Centre technique du cuir, ont aussi obtenu une enveloppe pour travailler sur les équipements de protection des agriculteurs. Du matériel auquel on a recours justement lorsqu’on traite les récoltes. Selon des documents auxquels la Cellule investigation de Radio France a eu accès : 200 000 euros ont aussi été accordés à la FNSEA pour un jeu concours sur internet portant... sur ces équipements de protection
Pourquoi ce carton rouge ? La crise politique agricole actuelle est un festival de cartons rouges qui viennent de loin ! Parmi eux, la manière dont le plan éco-phyto est mis en œuvre, qui est en soit scandaleuse comme l’expose ce reportage de 2021… De là à tout mettre à la poubelle il n’y a qu’un pas dénoncé par des ONG en réaction aux prises de positions de la FNSEA. Voilà qui montre que la conception et la mise en œuvre des politiques publiques (l’innovation publique, ou la transformation publique) n’est plus un luxe de labs plus ou moins confidentiels et difficilement soutenus par quelques collectivités ou une DITP qui fait ce qu’elle peut. Ce n’est plus comme il y a encore 5 ans un sous-problème de méthode déconnecté des enjeux. Le “Comment” (à travers la simplification et le refus des normes et des contrôles) est devenu un angle d’attaque, une machine à détricoter des avancées vers les Objectifs de développement durable.
Je rêve d’une prise de parole publique d’une DITP (Direction interministérielle pour la transformation publique) ou mieux d’une AMF ou d’une association d’élus (en fait aucune organisation ne porte vraiment la question de la transformation publique dans les collectivités) qui expliquerait que la simplification dans l’application, le contrôle et l’expression des normes et des procédures est toujours nécessaire mais qu’elle ne peut JAMAIS justifier une diminution des exigences de protection des populations… Autrement dit la fluidité de l’expérience utilisateur de l’agriculteur doit être une expérience fluide comptabible avec l’intérêt général.
La mise en œuvre des politiques publiques et un Pharmakon, c’est à la fois la maladie et le remède, c’est une matrice de confiance ou de défiance, c’est bien pourquoi on ne peut plus se permettre de dépolitiser la transformation publique et qu’il faut d’urgence la tisser avec les enjeux de transitions justes.
Initiative #réjouissante
Service de couches lavables - communauté de commune du Thouarsais
Vous souhaitez vous renseigner sur les couches lavables et leur utilisation ? Cette pratique vous tente mais vous ne savez pas encore si elle est faite pour vous et votre bébé ? La Communauté de Communes vous propose des lots de couches en prêt gratuit d’un mois, puis à la location pour 15€/mois seulement. Ces services vous permettent de tester des changes lavables de qualité sans avoir à investir. Le kit d’essai gratuit comporte différents types de couches afin de découvrir la diversité des modèles existants. Le kit de location, lui, est composé des modèles les plus appréciés par nos familles pilotes. La durée de location est libre et plusieurs tailles de couche sont disponibles pour s’adapter à la croissance des bébés.
Pourquoi cette initiative ? C’est juste une excellente idée et un dispositif utile (les parents comprendront plus facilement) et sa mise en œuvre à l’échelle d’une… communauté de commune laisse perplexe… super pour les habitants du Thouarsais mais qu’est-ce qu’on attend pour en faire une politique nationale ? en attendant, COPIONS-LES !
(Les couches lavables testées et approuvées au 1er enfant et on a lâché au 3e, je sais c’est pas bien !)
Article #inspirant
Climat : point de bascule et optimisme - bon pote
Le concept de point de bascule est appliqué à un vaste éventail de processus de changement, allant de la dynamique des calottes glaciaires aux transformations sociétales. Outre le fait que le terme ‘point de bascule’, d’un point de vue sociologique, soit plutôt récent, il n’y a pas de pourcentage exact qui soit aujourd’hui scientifiquement prouvé. Ces points de bascule écologique seront répartis de façon hétérogène dans le temps et dans l’espace.
En substance l’article cité (traduction algorithmique de l’anglais)
Cependant, la possibilité d’appliquer ces outils aux phénomènes de changement social et socio-écologique reste incertaine et constitue un sujet qui nécessite de futures recherches. L’établissement de telles similitudes serait une bonne nouvelle pour les travaux du SES, qui cherchent à étudier les systèmes naturels et sociaux liés comme une seule unité. Plus généralement, les chercheurs en SES doivent se pencher sur la question de savoir s'il pourrait y avoir des différences entre les processus de basculement dans les systèmes écologiques et sociaux.
Pourquoi cet article ? Grande et belle question qui est fondamentalement interdisciplinaire. On se rend compte que si les points de bascule sont utilisables dans les sciences du vivant il reste à créer des ponts vers les sciences sociales.
Hé les chercheur.es, accélérez là dessus ce serait super utile d’identifier des points de bascule à atteindre pour sortir des rengaines de représentativités fantasmées ou de boboïsation des dispositifs de changement de comportement, PLEASE HELP US !